HISTORIQUE DES CHEMINS JULIENNE ET GAUDREAU.
Historique à partir des premiers riverains
L’Éveil du citoyen de Weedon,juin 2015
Beaucoup de gens se demandent la manière dont furent choisis les noms des chemins de chalets; alors, voici l’origine des chemins Gaudreau et Julienne situés le long de la rivière St-François.
Alors, simplement pour vous, voici une photo qui représente mon père, Hector Gaudreau, et ma mère, Julienne Després, d’où le nom du chemin Gaudreau, que vous trouvez en prenant la Route 257 et, juste avant le pont, tournez à votre droite; et pour celui de Julienne, sur la même route, vis-à-vis du Rang 4 en longeant la rivière.
Hector Gaudreau et Julienne Després
Lors de leur mariage en 1939, mes parents achètent la ferme d’Hormidas, le père d’Hector et une bonne partie de ce lopin de terre couvre les abords de la rivière St-François, soit à partir du Rang 4, en descendant vers le pont pour au moins un autre mille de long.
Vers les années 1965, mon père décide de commencer à vendre des lots. Comme il est de la troisième (3e ) génération de Gaudreau qui habitent toujours aux abords de la rivière St-François, il se dit que d’autres gens aimeraient certainement, eux aussi, au moins posséder un chalet pour venir aussi bien s’amuser que se reposer au bord de l’eau.
Chemin Julienne (verbalisé le 6 avril 1967)
Il Y a déjà longtemps que mon arrière-grand-père Octave, accompagné de deux de ses frères, Jos. et Isidore, sont établis à Weedon, et ce, depuis 1869. Ils partent de St-Valentin tout près de
St-Jean, se rendent à Sherbrooke et, de là, descendent tous les trois jusqu’ici, en canot; faut le faire.
Le 16 juin 2002, lors d’une fête organisée par la Société d’Histoire de Weedon en hommage aux familles Gaudreau, voici une photo qui illustre bien leur débarquement sur nos rives . Dans l’ordre habituel, voici Luc Gaudreau, Marc et Denis Thibodeau , tro is des petits-fils d’Hector.
Ces gens représentent «L’arrivée des Gaudreau» au Parc des Plaisanciers le 16 juin 2002. Luc Gaudreau, Marc et Denis Thibodeau (trois (3) petits-fils d’Hector)
Rendus sur les lieux, ils installent leur tente sur la pointe située au confluent des rivières Saumon et St-François. Donc, Octave choisit le terrain qui appartient aujourd’hui à Gilles et Thérèse D. Lavertu, Isidore lui, le site occupé par Gérard Gaudreau, mon frère, et Jos. lui, le terrain d’André Livernoche. Fait à remarquer: leur père Julien vient les rejoindre et s’installe au coin du 2e Rang.
Alors, il va sans dire que, bien avant que ne soit nommé le chemin Julienne, mon grand-père Hormidas a le temps de construire le premier petit chalet, situé à l’emplacement qu’occupe aujourd’hui madame Rita Bolduc. Je me souviens très bien de celui-ci, genre petit camp de bûcherons, avec lits superposés, où Gérard et moi allons jouer et, dans nos têtes d’enfants, nous nous imaginons que c’est notre maison. Comme le chalet est très près de la rivière, nous nous asseyons sur le bord de la galerie et nous aimons lancer des roches plates sur l’eau pour les voir bondir et rebondir.
Gérard a aussi des amis qui viennent jouer aux cowboys. Et, vu que notre grand-père demeure maintenant au village chez ma tante Rose-Aimée Gaudreau-Bourget, il vient, lui aussi, faire son tour régulièrement pour se ressourcer et contempler la nature, tout en regardant couler les flots ou en pêchant tout simplement.
Par la suite, vers les années 1960, monsieur Hervé Livernoche qui adore la proximité de l’eau, l’achète de mon père et y demeure pendant plusieurs années. Il y fait un agrandissement d’un côté seulement.
Hervé Livernoche
Étant boulanger de métier, pour égayer ses fins de semaine et profiter pleinement de la nature, quelle joie pour lui, comme vous le voyez si bien sur la photo, debout, revêtu de son grand tablier blanc, faisant cuire à l’extérieur un gros chaudron de «beans», accompagné bien sûr de bons petits pains chauds, sans oublier ses délicieuses tartes, et ce, pour recevoir toute sa famille avec plein d’amis. Les invitations se font de bouches à oreilles, la cour est toujours pleine; que de doux et merveilleux souvenirs pour tout ce beau monde, autant pour les jeunes que pour les moins jeunes.
Chemin Gaudreau (verbalisé le 6 juillet 1967)
Situé avant le pont de la 257, un des premiers chalets construits est celui de monsieur Henri Poulin, de Gould. Par la suite, dans les mêmes années, monsieur Onil Provencher et Ovila Gagné (père de madame Firmin Gagné) se sont construits eux aussi. Et puis, d’années en années, les gens y sont si heureux que le chemin est désormais plein de chalets ou de résidences à l’année.
Ancienne Route 257, aujourd’hui le chemin de la Marina
Avec la photo, voyez ce à quoi ressemble la Route 257 vers les années 1950-1955. Ce sont nos vaches qui broutent l’herbe, il n’y a aucun chalet, le «trafic» n’est pas fort non plus. A cette époque, et un peu avant, nos voisins les plus proches, là où nos parents vont jouer aux cartes, c’est chez monsieur Réal Patry et madame Rosaline ou chez monsieur Raoul Fortier et madame Éveline. Je me souviens aussi qu’avec ma mère, nous traversons la rivière en chaloupe à rames pour rendre visite à madame Flavien Fontaine, la grand-mère de Nicole Fontaine, fille de Philippe.
Et, comme vestige du passé la grosse roche plate à «pépère» Octave, sur laquelle est vissé un gros anneau, est toujours existante. Il y attache solidement sa chaloupe parce qu’à cette époque le barrage n’existe pas, les courants sont assez forts et il n’y a pas de chance à prendre. Elle se situe non loin de l’embouchure de la Saumon, du côté gauche en allant vers le pont.
En jetant un regard rapide vers le passé, il est vrai que les temps changent; pour ne nommer que ceux -ci, en plus du téléphone, nous avons maintenant l’électricité, les routes ouvertes à l’année, toutes sortes de voitures, la télévision, les avions et c’est ce que nous appelons l’évolution.
Monique Gaudreau