Il y a 125 ans (suite) juillet à décembre 1884
La vie paroissiale
À la fin de juin 1884, le révérend Brassard, curé de Weedon organise un pèlerinage à Ste-Anne de Beaupré qui a eu lieu le 3 juillet auquel il a invité 18 paroisses des environs et de la Beauce. Le départ se fait la nuit et le retour de Lévis a lieu le même jour à midi. Le prix de l’aller et du retour est de 2 $.
Ce pèlerinage a été magnifique et qualifié de très grand événement. Les pèlerins ont quitté Weedon à 10 heures en soirée et sont arrivés à Ste-Anne à 8 heures le matin. Cinq cents personnes dont trois cents de Weedon y ont participé. Des remerciements ont été adressés à monsieur le curé Brassard, organisateur de l’événement ainsi qu’à l’abbé Garon de St-Sébastien qui a bien voulu que la fanfare de sa paroisse ait accompagné le groupe. Les paroissiens ont exprimé le désir de répéter l’activité l’année suivante.
C’est le 3 août suivant que le curé de la paroisse a dévoilé les différentes acquisitions que les bénéfices du pèlerinage à Ste-Anne lui ont permis de faire. Outre deux vases sacrés, un calice et un ciboire en argent solide, les statues de Marie, de Sainte-Anne et de Saint Joseph accompagnées de deux anges adorateurs ont été dévoilés et bénis par le révérend monsieur Brassard alors qu’une nombreuse assistance a participé à cette imposante et touchante cérémonie.
Les affaires municipales
Les citoyens de la station de Weedon ont enfin obtenu le privilège d’avoir la centralisation des pouvoirs municipaux au milieu d’eux. Ils se sont cotisés pour louer une magnifique salle dans une maison de monsieur Ferdinand Couture où se tiendront dorénavant les séances du conseil municipal et de la cour des commissaires. On désire que Wolfe aie une cour comme Richmond en a pour leur comté.
Les affaires dans notre municipalité
Après avoir accepté beaucoup de crédit, notre marchand monsieur François Brière de Lac Weedon, a fait accepter un arrangement par ses créanciers. Cette transaction assurant à ces derniers 0,50 $ dans la piastre a eu lieu grâce à monsieur H. Gendron, commerçant de Sherbrooke, qui a consenti à endosser les billets que monsieur Brière donne en paiement pour les sommes dues.
Autres événements
Le 18 septembre 1884, un des plus vieux colons de Weedon, monsieur Pierre Benoît est décédé à l’âge de 88 ans. Depuis plusieurs années, ce citoyen modèle était attaqué par une cruelle maladie, le chancre à la figure.
Les services médicaux
Un malentendu est survenu entre le rédacteur du Progrès au sujet d’une amputation de la jambe du malheureux Campbell et un médecin de Weedon. Docteur Lacerte de Weedon fournit une correspondance en vue de bien se faire reconnaître comme étant le médecin qui a réalisé cette opération et non le docteur Beaudoin tel que le rédacteur semble avoir transmis dans le journal.